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Les accessoires utilisés lors d'une scène de sexe

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Le vaporisateur 

 

Entre les prises, un assistant plateau asperge les acteurs d’eau en guise de sueur. Généralement, les brumisateurs d’eau minérale de grandes marques sont privilégiés pour ne pas irriter la peau.

 

Les doublures


Les doublures de corps sont de plus en plus utilisées dans le milieu du cinéma. Avec des montages au milimètre près, on peut faire apparaître à l’écran le bas du corps d’une doublure, sur le visage d’un acteur reconnu.


Malgré les polémiques, non, ce n’était pas Shia Labeouf et Stacy Martin qui faisait réellement l’amour sur le tournage de Nymphomaniac. Lars Von Trier a eu recours à des doublures de corps pour les gros plans. Ce sont des acteurs porno qui faisaient vraiment l’acte, a indiqué la productrice. L’équation est simple : Au dessus de la ceinture, c’était les comédiens, en dessous, la doublure et les deux éléments ont été fusionnés grâce au numérique.


Mais il n’y a pas que les scènes de sexe qui demandent des doublures. Les scènes de nudité aussi.


● Kevin Costner n’est jamais apparu nu sous la cascade d’eau dans Robin des Bois.



Prothèses péniennes 


Avant, on fabriquait des pénis à partir d’un volume métallique. On recouvrait ensuite un godemiché qu’on faisait tenir sur l’acteur grâce à deux tiges calées entre ses jambes. Drôle de processus bien confus. Dans les années 2000, les méthodes ont évolué. Le silicone est devenu la matière à avoir sous la main. On prend encore souvent la base d’un godemiché pour reconstituer un sexe en érection -un phallus humain étant difficile à manier. 


 Pour du sur mesure, avec ou sans testicules, comptez près de 5000€.


 Pour son film, Boogie Nights, Mark Wahlberg a eu droit à une prothèse faite de plâtre et de poils exactement de la même couleur que ses cheveux afin de rendre le tout plus réel. L’objet faisait 33cm et l’acteur avoue l’avoir gardé précieusement en souvenir de tournage -et accessoirement, frapper ses potes avec. 

Prothèses génitales féminines :

 Dans La Vie d’Adèle, ce sont des prothèses de vagins qui ont été utilisées. Elles ont été moulées en plâtre directement à partir des sexes de Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Ces prothèses sont de très fines tulles en silicone. Le maquilleur Pierre Olivier Persin s’est chargé de les recouvrir de faux poils pubiens et de les repeindre dans différentes teintes de chair.

L’illusion a été parfaite.

Adèle s’est exprimée à ce sujet : “C’était étrange de devoir les porter pendant les 10 jours qui ont été nécessaires pour le tournage de la longue scène de sexe”.

Oreiller 

 

Situé sous la couette,entre les deux corps, cela empêche aux acteurs d’avoir réellement à se frotter l’un à l’autre. Place au spectateur d’imaginer le tout. Le directeur de la photo de 50 Nuances de Grey l’évoque en interview : les bas du corps de Dakota Johnson et Jamie Dornan se sont rarement frôlés. Ils avaient des protections au niveau de leurs sexes à tout moment durant le film.

 

Scotch 


 Utilisé souvent dans les tournages à plus petit budget, avec peu de scènes de nu le scotch est “inutile”, selon l’actrice Bronagh Waugh. Pendant le tournage de la série irlandaise The Fall, l’une de ses premières scènes avec son partenaire à l’écran, Jamie Dornan, reste mémorable. Il avait la gastro, et elle, portait un scotch sur ses lèvres intimes. Problème : dans le bain, moment de mal à l’aise lorsque le bout d’adhésif s’est mis à flotter à la surface de l’eau.


Des doublures sexe


Le cinéma ou l’art de laisser croire

 

Il peut être cru, simulé ou non, mais quelle que soit la manière dont il est filmé, le sexe au cinéma fait souvent rêver. Des regards de braise, une alchimie entre deux partenaires inégalable... Mais comment les cinéastes parviennent-ils à rendre un tel acte d’amour aussi réaliste ? Quelle est l’ambiance qui règne sur le plateau lors du tournage ? Existe-t-il des règles à suivre ? Enquête sur les coulisses d’une scène de sexe.

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« C’est une journée où un grand silence règne… On sait que personne n’est à l’aise, des acteurs aux cadreurs. Tout le monde est très respectueux. Ça reste très très pudique. » Actrice professionnelle depuis quinze ans, Mélanie Thierry en connait une bobine sur le fonctionnement des scènes d’amour. Un peignoir qui tombe, des sourires gênés, une ambiance feutrée et des techniciens qui quittent la pièce… Telle est l’ambiance qui règne dans les coulisses du tournage d’une scène de sexe. Un moment aussi attendu que redouté, particulier à jouer et à filmer : « On tourne souvent cela en équipe réduite. C’est à dire qu’il ne reste sur le plateau que les personnes indispensables », explique Simon Tric, accessoiriste. Car si l’acte sexuel sur grand écran terminera collé à la rétine de millions de spectateurs, rares sont les privilégiés à pouvoir y assister. Question de pudeur, d’abord, mais aussi de qualité. Car l’opération nécessite précision. 














Tout est possible au cinéma. Comme le disait Michael Caine dans Le Prestige (2006) tout est même affaire d’illusion : « Vous cherchez le secret, mais vous ne le trouvez pas. Parce que bien entendu, vous ne regardez pas attentivement. Vous n’avez pas vraiment envie de savoir. Vous avez envie d’être dupé. » Une opération donc, de jeu et de mise en scène : « on arrive toujours plus ou moins à obtenir ce que l’on veut, c’est de l’artisanal à chaque fois, c’est de la bricole », confie Christophe Laubion, acteur et metteur en scène. De la bricole donc. Et comment ? Prothèse de pénis ou de vagin, sparadrap sur les parties intimes pour empêcher les vrais contacts, toutes les techniques sont bonnes pour créer une ambiance ou éviter la gêne. « Généralement il n’y a pas beaucoup d’accessoires pour ce genre de scène », affirme Simon Tric. Et d’enchainer : « J’ai eu des expériences un peu compliquées sur des films qui n’étaient pas forcément assez riches pour se payer des interventions. Il y avait une scène notamment, où il devait y avoir une fellation et pour laquelle il fallait une prothèse de pénis. Or, c’est une prestation assez chère ». 







































Ni une ni deux, l’accessoiriste se rend dans un sex-shop afin de trouver un objet qui pourrait servir de leurre, et opte pour un gode-ceinture. Problème, la solution ne fonctionne pas visuellement. On lui confie alors une prothèse créée par un spécialiste des effets spéciaux, qui avait déjà servi. L’objet casse. « Bref, ça a été une sorte de fiasco », conclut-il. Pour les films à gros budget en revanche, les prothèses de pénis - pour rendre l’érection plus vraie que nature - ou les prothèses de vagins sont assez appréciées par les réalisateurs. On peut en voir dans La Vie d’Adèle par exemple. Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux ont en effet, eu recours à cet accessoire… conçu sur mesure. Après moulage sur leur propre sexe, il a été recouvert de poils pubiens puis repeint couleur chair. Une coquetterie indispensable à 4 500 euros, de quoi conserver au maximum leur intimité. Pas à la portée de toutes les bourses.















« Ces scènes sont extrêmement gênantes : on se retrouve face à un acteur, un étranger. Et si on se retrouve avec un type qui n’a pas pris de douche le matin et qui sent le saucisson, ça devient pire qu’une punition, ironise Mélanie Thierry. Moi, je n’ai pas envie de me sentir à poil devant quelqu’un, à part si c’est mon mec. » Pour remédier à ce genre de pudeur et de gêne, certaines scènes sont alors tournées par des doublures, acteurs porno ou non : « Comme dans certains films, des réalisateurs veulent pousser le bouchon un peu loin, ils peuvent faire appel à des acteurs x, ou même des mannequins qui ont de belles jambes par exemple, si une femme considère que ses jambes ne vont pas. Il y a donc un casting qui est organisé pour faire ces doublures. Finalement c’est un peu comme pour les cascades. », explique Christophe Laubion. Les vrais comédiens font donc semblant de faire l’amour, tandis que leurs doublures sont filmées en train d’avoir une vraie relation sexuelle ou de simuler les choses de manière beaucoup plus explicite. Ajoutez à cela une bonne dose d’effets spéciaux et un monteur habile…et voilà Nymphomaniac, dans lequel, contrairement aux rumeurs lancées par Shia Labeouf, Charlotte Gainsbourg n’a jamais réellement offert son corps à la caméra. 































Cette solution, comme beaucoup le confirment, est très appréciée par certains acteurs parfois trop pudiques pour tourner des scènes de sexe. Pudique, ou autre. Mélanie Thierry : « J’avais une doublure pour Largo Winch (2008), donc les scènes un peu plus explicites, ce n’était pas moi. C’était un tournage un peu particulier parce que j’étais enceinte, on a tendance à aborder ces scènes un peu différemment quand on sait…qu’on est pas toute seule », avant d’ajouter : « On regarde juste le cul de la nana en se disant : "j’espère qu’elle a un plus joli cul que le mien", on espère que ses pieds sont nickels, qu’elle est joliment gaulée, que ses mains sont bien dessinées, parce que tout le monde va croire que c’est vous. Après on a un droit de regard sur la doublure évidemment, on la choisit. » Le tournage de ces scènes se fait donc au cas par cas : « Lorsqu’on signe notre contrat, on sait qu’il va falloir qu’on fasse une scène de sexe s’il y en a une. Après, on en parle », explique Christophe Laubion, qui a déjà était amené à simuler l’acte sexuel : « sur un téléfilm, je jouais l’amant d’Alexandra Vandernoot. On ne se connaissait pas je suis arrivé sur le plateau le matin. On nous a présentés au maquillage, on s’est dit bonjour puis, on a tourné la scène où son mari nous surprenait au lit et me tuait après », explique-t-il. « On était tous les deux intimidés mais on l’a fait. C’était des bisous de cinéma. On était sous les draps et on a simulé l’acte d’amour ». 




































































Toute scène dépend donc des comédiens, de ce qu’ils sont prêts à montrer et à donner sur le plateau, mais également des méthodes de travail et des envies du réalisateur : « J’ai déjà travaillé sur des tournages où il n’y avait pas de mesures particulières, alors qu’il y avait des contacts assez appuyés et marqués, des choses relativement torrides », confie Simon Tric. « Globalement ce qu’il faut voir c’est qu’il n’y a aucune règle. » Sauf peut-être une : « Si l’acteur est mineur, il faut les autorisations des parents. Généralement il y a quelqu’un qui est présent sur le plateau, qui fait soit partie de la famille, soit qui est tuteur ou responsable de la personne », détaille Christophe Laubion. Une situation délicate pour les jeunes acteurs car s’il n’est déjà pas facile de simuler, le faire devant ses parents devient « pire qu’une punition ». Demandez donc à Chloë Moretz pour Si je reste (2009).



De la bricole avant tout 


Autant de façons de faire que de réalisateurs 

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« On regarde juste le cul de la nana en se disant j’espère qu’elle a un plus joli cul que le mien »


« Comme dans certains films, des réalisateurs veulent pousser le bouchon un peu loin, ils peuvent faire appel à des acteurs x »

 

Christophe Laubion est actuellement au Grand Palace où il joue « Les 39 marches ». Une pièce d’Eric Métayer dans laquelle les quatre comédiens interprètent pas moins de 150 personnages. La pièce n’est autre qu’une parodie burlesque du film éponyme d’Alfred Hitchcock.

 

Christophe Laubion

Mathilde Poulain

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Cliquez sur chaque objet pour connaitre son utilisation 

Mélanie Thierry à la 36 éme cérémonie des César en 2011

 

Mélanie Thierry

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Maintenant que vous connaissez les moindres détails, voici les coulisses d'une scène de sexe dévoilées dans le making-of de Stretch (2014)